Nouvelle Societe

20-08-09

Travailler ensemble

Filed under: Actualité,Auteur,lesensdesfaits — pierrejcallard @ 12:01
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Pourquoi vivre en société ? Parce que l’être humain a un désir d’éternité et d’omnipotence qui lui crée le défi impossible de maîtriser son environnement et son destin. Il découvre bien vite qu’il n’atteindra jamais cette maîtrise parfaite qu’il souhaiterait, mais qu’il peut s’en approcher par son travail. Or, on travaille mieux en société.

Homo Faber a des désirs à satisfaire. Quand ses désirs sont impérieux, il les appelle besoins. Désirs ou besoins, il doit pour les satisfaire se servir de ce qu’il est pour transformer ce qu’il a en ce qu’il veut. C’est ce qui lui permettra d’obtenir une maîtrise d’abord modeste, mais qui peut être croissante, sur la nature et donc sur sa vie. Il doit consentir l’effort de transformer les choses et les circonstances. Il doit TRAVAILLER à se rendre les choses utiles et les circonstances favorables, ce qui est le sens du mot production. Le produit EST la richesse et seul le travail crée cette richesse.

Pourquoi peut-on travailler mieux et produire plus en société? Parce que chacun contribue son propre apport et que tous ensemble l’on peut accumuler collectivement plus de connaissances que chacun seul ne pourrait le faire. On en sait plus et, surtout, l’on sait des choses différentes. Ces connaissances distinctes font de chacun un être différent, un travailleur tirant de ses connaissances un compétence qu’il a et que les autres n’ont pas.

Faber Jean, en société, ne doit plus se limiter, comme les chimpanzés, à épouiller son voisin Faber Pierre, qui lui rendra le même service. Il peut maintenant, se servant de cette compétence qui lui est propre, aider Pierre comme lui seul peut le faire. Pierre pourra aider Paul, utilisant ses propres aptitudes rendues effectives par d’autres connaissances et Paul, à son tour, pourra se servir de sa compétence propre pour aider Jean.

L’un peut apprendre à faire une lance d’une branche et l’autre d’un tronc un esquif, convenant que leur voisin pêchera pour eux deux. L’un, qui est plus fort, roulera la pierre devant la grotte et assurera la sécurité ; son voisin, plus rapide, ramènera du gibier. Avec le temps, un travailleur sera médecin, l’autre menuisier, l’autre agriculteur et l’on pourra tous manger, se loger et vivre en meilleure santé en société que Robinson seul sur son île.

Vivre en société est un plus, parce que les « sociétaires » peuvent produire ensemble plus que la somme de ce qu’ils pourraient produire chacun pour soi. Quoi que chacun fasse, il apprendra en le faisant à le faire mieux et chacun pourra faire de son mieux, pour le plus grand bien de tous. En société, on peut devenir complémentaires et se diviser le travail.

C’est surtout pour ça que l’on passe de l’unité familiale de base vers des entités de convivialité plus grandes et que l’on vit en société : pour tirer avantage de cette division du travail, dont le premier effet est de permettre une meilleure protection du groupe et le second d’enrichir la société et ses sociétaires, tout en échappant au mieux à l’incontournable malédiction originelle du travail.

Échapper au travail ? Bien sûr, car le travail est un fardeau et ne vaut que par ses résultats. Si le travail apporte une satisfaction autre que son résultat et celle de l’avoir accompli, il ne faut pas parler de ‘travail », sous peine de créer une grande confusion. Il y a une « désutilité » intrinsèque du travail in se et chacun ne cherche rien tant qu’à satisfaire ses besoins avec un minimum de travail. On appelle « efficaces », les procédés qui permettent d’avoir plus de résultats pour moins de travail. La division du travail est un procédé efficace.

En société, l’on se partage les tâches, l’on travaille mieux, l’on produit plus et l’on s’enrichit. COMPLÉMENTARITÉ est le mot-clef et c’est la division du travail, mettant à profit la complémentarité, qui est la voie vers la richesse, elle-même symbole de cette maîtrise croissante que l’on recherche sur le destin et la nature. L’évolution de l’humanité et de la civilisation a toujours été le résultat de cette division progressive du travail et l’on ne peut dissocier l’enrichissement continu de la société de ce processus de complémentarité croissante des apports.

Toute société, pour accroître sa richesse, va spontanément vers une division plus fine du travail, ce qui conduit à une structure de production plus complexe où les tâches se multiplient. C’est une bonne nouvelle, car plus de travailleurs en deviennent irremplaçables par leur complémentarité et le pouvoir se redistribue donc plus équitablement. Cette complémentarité et donc l’équité qu’elle sous-tend sont des tendances lourdes de l’évolution de toute société.

C’est dans cette direction qu’uns société évolue. Rien n’est plus essentiel à l’enrichissement matériel de la société que d’identifier de nouveaux partages plus efficaces des compétences, menant à une spécialisation constante des fonctions s’appuyant sur une diffusion ciblée des connaissances. C’est ce processus qui est à la base du progrès et de toute utopie d’un monde idéal où tous seraient indispensables, auraient donc un égal pouvoir et seraient également respectés. Un monde idéal où rien ne pourrait se faire que par consensus….

La division du travail est la raison d’être de la société. Elle ne joue bien son rôle, cependant, que dans la mesure où chacun accomplit la tâche complémentaire pour laquelle il est qualifié. Dans un petit groupe, quand l’objectif est connu de tous et les compétences de chacun bien établies, la concertation peut être informelle et la répartition des tâches tout à fait spontanée. Quand une société grandit, cependant, une organisation s’impose. Il y a toujours un volontaire pour prendre charge de l’organisation….

Pierre JC Allard

19-08-09

L’égoïsme et la force

Filed under: Actualité,lesensdesfaits — pierrejcallard @ 12:01
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On parle d’une Nouvelle Société, mais qu’est-ce qu’une société ? Une société est un système. Le mot « système » est utilisé dans plusieurs disciplines et revêt des sens si différents, que son emploi peut jeter la confusion. Un système, dans le sens où nous l’entendons ici, est un ensemble d’éléments en interaction ; un système est entièrement défini par ses éléments et les interactions qui constituent son fonctionnement. Il existe une immense variété de systèmes: naturels, artificiels, fermés, ouverts… Votre corps est un système. VOUS êtes un système.

Une société est un système dont les individus sont les éléments et dont les interactions sont des activités de production et d’échange, « échange » incluant ici toute forme de transmission de biens, de services ou d’information, avec ou sans contrepartie, consentie ou imposée. Une société est un lieu d’échanges. Échanges d’idées, de connaissances, de sentiments, de bien et services. On y donne, on y prend, on y vend et achète et l’on y troque. On y met aussi en commun les forces et les ressources dont on dispose, ce qui n’est qu’une autre forme d’échange.

Chaque société est un système qui a ses façons de faire, plus ou moins efficaces, plus ou moins satisfaisantes pour ceux qui en sont parties. Efficacité et satisfaction dépendent largement de ce que sont les sociétaires, de leurs valeurs et de ce qu’ils font, mais, si le résultat n’est pas conforme à leurs espoirs, ce sont toujours les façons de faire et surtout les termes des échanges qui seront blâmées, puisque se sont toujours dans les interactions que les insuffisances se manifestent. Critiquer ces façons de faire, c’est critiquer « le système ».

Le Système est donc vu comme le méchant loup dans la bergerie des citoyens innocents, ce qui est loin d’être faux. Les maux qui nous viennent du Système et ceux dont est responsable la simple nature humaine, cependant, se confondent souvent et la confusion est rarement innocente. Les vicissitudes qui nous viennent de la nature sont ainsi imputées au Système par tous les marchands d’illusions, alors que, pour protéger des intérêts acquis, des problèmes qu’il serait facile de résoudre sont parfois présentés comme des fatalités

C’est la première confusion à éviter quand on parle d’apporter des changements fondamentaux à la société. Or, le loup se déguise en Mère Grand, en Chaperon Rouge et même en descente de lit quand ça l’arrange. Dans la pénombre, l’inverse n’est pas non plus exclu. Il est donc vital de diffuser un signalement précis du Système, car nous sommes désormais bien nombreux à dénoncer le « système » et, à défaut de reconnaître le loup de profil comme de face, on risque de plus en plus de se tirer dessus entre chasseurs.

On risque surtout de tirer en l’air, d’imputer à une société en particulier ce qui est commun à toutes les sociétés et dont il est donc oiseux d’accuser le système qui y prévaut. Ainsi, les sociétés que nous connaissons, y compris celle dans laquelle nous vivons, sont des structures qui ont pris forme spontanément, longtemps avant qu’un intello de service ne décide de les appeler « sociétés » et n’en analyse le fonctionnement. Ces sociétés n’ont donc pas été créées sur plan, pour une finalité, mais se sont développées selon les circonstances. Ce sont des sociétés qu’on pourrait dire « naturelles ».

Les principes de fonctionnement des sociétés naturelles n’ont pas été créés non plus; ils ont simplement été découverts, de même qu’on n’a pas créé, mais qu’on a simplement découvert la Loi de la gravité, celle de la conservation de l’énergie et autres lois de la nature. Il y a longtemps qu’on a découvert les règles qui régissent le fonctionnement des sociétés naturelles: ce sont celles qui découlent de la nature humaine.

Il y a deux principes fondamentaux qui déterminent l’avènement, le fonctionnement et l’évolution des sociétés qui se sont ainsi créées spontanément.

Le premier est que l’ÉGOÏSME EST PARTOUT. Chaque « sociétaire » tente de retirer tout ce qu’il peut de la société en y contribuant le moins possible. Altruisme, dévouement et abnégation peuvent exister dans une société naturelle – surtout quand, comme l’explique Maslow, l’individu, bien repu, cherche des plaisirs plus subtils ou voit son bénéfice au ciel ou ailleurs – mais le comportement prévalent d’une société, celui qui permet de prévoir son fonctionnement, c’est que chacun tire à soi la couverture. Ceci demeure vrai, même si certains mettent à le faire plus d’élégance et moins de malveillance que d’autres.

Le second est que LA FORCE TRIOMPHE TOUJOURS. Au départ, il y a la simple force physique, à laquelle s’ajoute vite celle des armes; ensuite, il y a l’intelligence, à laquelle vient s’ajouter l’information, prenant la forme de la connaissance; enfin, il y a la richesse, laquelle permet de manier la promesse en plus de la menace. Les circonstances modifient les rapports de force et il faut en tenir compte, mais, dans une situation donnée, le plus fort gagne toujours.

Dans une société idéale, ces principes ne s’appliqueraient pas. Chacun exécuterait avec abnégation et enthousiasme la tâche qui lui est dévolue et l’appartenance au groupe serait joyeusement consentie. C’est la situation qu’on imagine dans un monastère bénédictin. Hélas, les États que l’histoire a connus jusqu’à ce jour n’ont pas été des sociétés idéales. Si on veut que ce soit l’altruisme et la justice qui prévalent, il faut que le système l’impose. Il faut créer un système qui le fera et lui montrer à le faire.

Pierre JC Allard

17-03-08

Préambule : Quelques idées simples

28 idées simples pour un monde meilleur

Il y a tant de choses à changer pour que notre société tourne plus juste… ! La justice, l’éducation, les soins de santé, la fiscalité, l’information, l’accès à la propriété…

Les propositions qu’on trouvera dans cette section résultent d’un effort avoué pour modifier ces textes jusqu’à ce qu’on en arrive à obtenir par un sondage l’accord de 70% de la population francophone de Montréal. Suite à cette expérience, réalisée en 1992, 25 de ces propositions ont fait l’objet d’une publication sous le titre « Monde ordinaire, c’est à ton tour »

Par la suite, en 1996, un autre sondage – bien scientifique celui-là et réalisé par la firme SONDAGEM – portant sur 9 des propositions du volume ainsi que sur 3 autres que l’on n’avait pas insérées dans l’édition de 1992, a permis de corroborer ce large consensus au sein de la population. En 1999, on a fait le point sur les avancées…. et les stagnations.

Il est clair que la population veut une révision radicale de la façon dont nos gouvernements approchent certains problèmes. Le plus souvent on demande un pas vers la Gauche; mais aussi, parfois, on exige des mesures traditionnellement associées aux revendications de la Droite. Nous avons loyalement publié sur ce site les unes comme les autres.

Ce qui nous a valu des critiques indignées de certains qui partagent la majorité de nos opinions, mais qui refusent d’admettre que la population, par exemple, en a ras-le-bol des grèves. Ou encore, qu’elle voudrait vraiment qu’on nettoie les rues des récidivistes violeurs d’enfants et autres immondices, sans trop se préoccuper de savoir si leur crime est le résultat d’une enfance malheureuse ou d’une « violence systémique »

Comment VOUS situez-vous face à ces propositions de changement ?

UN CONSENSUS DURABLE

En 1990, le Québec vivait encore le “lendemain de la veille” du référendum de 1980 et n’avait pas encore choisi la solution classique de reprendre du poil de la bête. C’était le temps de la morosité et il semblait que rien, jamais, ne ferait plus qu’une solide majorité des Québécois puissent se mettre d’accord sur quoi que ce soit; même sur le terrain sacré de la patinoire, les loyautés étant partagées entre Nordiques et Canadiens!

Quand j’ai écrit “Monde ordinaire c’est à ton tour…”, mon intention première était de créer des consensus. Je voulais identifier les problèmes qui préoccupaient la population et proposer des solutions avec lesquelles au moins 70 % des gens seraient d’accord. C’est ce que j’ai fait.

Ayant identifié par un sondage les problèmes prioritaires, j’ai passé le plus clair de deux années à y chercher de vraies solutions concrètes qui plairaient à une large majorité de la population, soumettant à des douzaines de personnes à gauche et à droite – à mes amis mais aussi à des inconnus – des ébauches de solution que je corrigeais par la suite en tenant compte des remarques qu’on m’apportait.

En mars 1992, ce livre apportait vingt-cinq (25) propositions dont je pouvait raisonnablement affirmer que chacune emportait l’adhésion d’au moins 70 % de la population francophone de Montréal. Depuis sept ans, le soutien populaire à ces propositions n’a jamais faibli et les efforts de groupes divers – comme d’ailleurs la simple pression du bon sens ! – ont fait évolué la situation .

En janvier 1996, il m’a semblé opportun de corroborer d’abord par un sondage scientifique ce que les sondages maison de 1992 nous avaient permis d’affirmer. Ce sondage – dont les données brutes et les résultats d’analyse sont disponibles pour quiconque souhaite y avoir accès – a été fait pas la maison Sondagem. Pour des raisons budgétaires, il n’a porté que sur douze (12) des thèmes et un exemple des résultats apparaît à la section 6 de ce site (L’information électorale).

Quatre ans plus tard la population maintenait son accord (à plus de 70 % !) avec toutes les propositions sur lesquelles on l’a consultée, leur conférant une légitimité certaine. Les gouvernants peuvent les ignorer, mais n’ont plus l’excuse de prétendre qu’il ne s’agit que des idées d’un seul homme.

LA LOI DE L’INERTIE

En 1992, tous les médias de quelque importance au Québec et bien d’autres – plus de soixante ! – ont parlé de ce livre en bien, avec une unanimité qui faisait plaisir à voir. Trois ministres et un Bâtonnier s’y sont intéressés et des centaines de citoyens m’ont fait savoir qu’ils étaient d’accord. Durant toutes ces années, personne n’ a relevé le gant de trouver une objection valable à la mise en place de l’une ou l’autre des solutions proposées. Alors, pourquoi ne vivons-nous pas dans une Nouvelle Société?

Parce que personne en position d’autorité n’a décidé de faire quoi que ce soit pour faciliter l’avènement d’une Nouvelle Société. Le destin des diverses propositions est éloquent sur ce point : tout ce qui dépendait de la technologie est survenu ou est en voie de se réaliser, mais dès qu’une décision politique devait être prise… elle ne l’a pas été. Toutes les évolutions nécessaires de notre société apparaissent ainsi comme autant de torrents, endigués par l’inertie des politiciens dont aucun ne semble avoir une vision qui dépasse l’horizon de sa réélection.

Tôt ou tard, l’un ou l’autre des torrents emportera sa digue et notre société fera en catastrophe, sur ce point particulier, les changements nécessaires. Demain la santé ? Puis un autre torrent sortira de l’espace où on veut le confiner, un autre crise imposera qu’on s’en occupe … Après-demain, l’éducation ? La justice? Mais, en attendant, on pâtit de chaque problème escamoté. Et la solution en catastrophe, quand elle viendra, fera un maximum de victimes.

LE «RÉACTIONALISME CONSENSUEL»

Pourquoi l’inertie ? Parce que notre vraie forme de gouvernement est le “Réactionalisme consensuel” tel que Bourassa lui a donné sa forme définitive. Nos dirigeants n’ont d’autre objectif que de réagir à ce que la population perçoit comme un crise et n’y réagissent que lorsque un large majorité de la population est d’accord sur une solution.

Le gouvernement qui “laisse pourrir” une situation est, en fait, fébrilement occupé à tester par des sondages l’impact sur l’opinion publique des hypothèses de solution qui circulent dans les médias. Quand l’opinion de la population s’est cristallisée, le gouvernement fait ce qu’il croit que la population, à moyen terme – (comprendre à la prochaine échéance électorale) – lui saura gré d’avoir fait. En régime de Réactionalisme consensuel, cette activité d’atermoiements, de sondage et de demi-mesures constitue l’alpha et l’oméga de la pensée politique.

C’est pour ça que la diffusion des idées de ce site sont utiles : parce qu’on propose des solutions de consensus à des problèmes qui deviendront incessamment des crises. Je n’ai pas la naïveté de croire que nos gouvernants sortiront subitement du coma velléitaire attentiste et choisiront de gouverner; mais je pense que s’ils apprennent de la bouche d’un grand nombre de citoyens qu’il y a des solutions qui font consensus, ils sentiront qu’il est plus avantageux pour leur carrière d’agir que de ne pas agir. Et ils agiront dans la bonne direction, comme une plante, qui n’a pas vraiment d’activité mentale, a néanmoins ses tropismes qui la guident sûrement quand elle projette ses racines.

L’ÉTAT DES DOSSIERS

7 ans après la publication de “Monde ordinaire c’est à ton tour…” bien des choses ont changé. Il semble opportun de faire le point sur ce qui a été fait dans le sens de la mise en application des propositions initiales, de voir où en est le débat, de biffer d’un trait celles – et il y en a – qui n’ont plus leur raison d’être. Le clivage est net – que nous avons déjà souligné – entre les changements rapides qui découlent de l’évolution des technologies et la stagnation qui marque les dossiers où une décision politique est nécessaire: on voit vite où le bât blesse!

Ce site et les commentaires qu’il m’attire peuvent aider à la mise au point de stratégies d’action concrètes qui permettront au monde ordinaire de faire connaître sa volonté. Et peut-être, un jour, de poser sur le front de son gouvernement bien-aimé le baiser magique qui sortira enfin celui-ci de sa torpeur. Ce site n’est pas une fin en soi; il se voudrait précurseur d’une mutation.

Préambule : Le sens des faits

C’est par 10, par 100, par 1000 que les médias rapportent chaque jours les faits significatifs qui illustrent la déchéance de notre société moribonde et la bêtise ou la turpitude de nos élites, de ceux qui nous manipulent, nous exploitent, nous gouvernent, nous possèdent…Derrière ce cirque navrant, dans les coulisses, nous savons bien que se passent des événements encore plus tragiques, des trafics encore plus ignobles, des trahisons encore plus impardonnables que ni les journaux ni la télévision ne révèlent.Car, insidieusement, une censure de plus en plus étroite réduit peu à peu au bouche-à-oreille – (et à l’Internet jusqu’à ce qu’on l’ait muselé!) – les moyens efficaces de diffusion de la nouvelle. La censure cache ce qu’elle peut, bien sûr. Mais, à défaut de pouvoir cacher, les médias du pouvoir simplifient, réduisent, ridiculisent.

Surtout, le pouvoir prend bien garde de ne pas souligner les liens entre les événements, de sorte que tout mal apparaît comme un cas fortuit. L’apathie et l’inertie faisant le reste, la population ne voit plus aujourd’hui la crise que nous vivons que comme un ensemble disparate de problèmes insolubles.

En réalité, et c’est ce qu’on veut nous cacher, nos malheurs – (du chômage, à la dette, en passant par la criminalité et l’analphabétisme) – sont des conséquences parfaitement cohérentes et prévisibles des décisions d’un État qui a renoncé à lutter pour le bien commun.

Dans cette page, je ne peux faire plus que de souligner, une fois par semaine, une décision ou un fait – en apparence isolé et donc relativement anodin – qui illumine pourtant, quand on y regarde à deux fois, les liens qui relient entre eux nos malheurs.

Ces liens sont aussi les fils conducteurs qui mènent tous à une même source: ce problème fondamental que nous ne sommes plus un peuple démocratiquement gouverné, mais un cheptel économiquement exploité au profit d’une minorité.

Je ne puis faire plus, mais il y a tellement plus à faire ! Chacun doit être à l’affût des horreurs que permet notre société et les faire connaître. Chacun, surtout, doit s’efforcer de voir lui-même les liens entre les événements, car il n’y a pas de substitut à une prise de conscience personnelle de la situation.

Comme il n’y a pas de substitut à l’indignation si l’on veut que naisse une volonté d’action et que les choses changent.

Préambule : Santé

Le monde a changé. Dans une société d’abondance, la santé est devenue LA priorité. Le système de santé, les services qu’il offre, les rôles des intervenants doivent être revus. Détournés à plaisir de tous les véritables enjeux par le quotidien, ceux dont c’est la mission de faire cette révision errent en colin-maillard, incapables de comprendre la nouvelle problématique de la santé. Les 80 petits textes de cette section n’ont d’autre prétention que de leur taper sur l’épaule…

Préambule : Bâtir une société

Filed under: Auteur — pierrejcallard @ 11:48
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La Section 9, la dernière de ce site, commence par l`’énoncé des objectifs d’une Nouvelle Société (900) suivi d’une description plus élaborée du Programme que celle-ci devra implanter. Elle poursuit en suggérant des éléments de stratégie qui peuvent favoriser cette implantation.

Les textes 902 à 908 de cette section cherchent à préciser certaines conditions préalables à une action concertée pour établir une Nouvelle Société. Ils suggèrent une approche prenant le Québec pour illustration, mais dont les principes peuvent être extrapolés où que ce soit si on les adapte aux circonstances locales .

Pour finir, un document bien pratique – « 42 propositions » (909) – dont peuvent s’inspirer ceux qui souhaiteraient faire une plateforme électorale de ce Programme ou de certains de ses éléments les moins contentieux.

Préambule : Penser une ville

Filed under: Auteur — pierrejcallard @ 11:44
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A l’automne 1994, il était évident qu’aucun candidat à la Mairie de Montréal n’allait apporter quelque proposition que ce soit pour résoudre les problèmes de la ville. J’ai décidé alors – comme je le disais à l’époque – «d’offrir un programme sans candidat comme solution de rechange à des candidats sans programmes».

Il en est résulté 18 propositions concrètes, une esquisse de budget et un scénario de fonctionnement du conseil municipal, le tout constituant un programme. Malheureusement, les medias, dans l’intention avouée de restreindre la lutte aux 4 partis en lice à l’exclusion des candidats indépendants, ont totalement occulté ce programme.

ll y avait à ce choix des medias une certaine ironie, puisque l’un des éléments fondamentaux de ce programme était de dénoncer les conséquences néfastes d’une structure partisane au palier municipal. Compte tenu de ce qu’avait vécu Montréal depuis la dernière élection on aurait pu espérer que les medias auraient été, en 1998, plus ouverts à considérer une alternative au système des «partis» qui ne sont que des « machines à faire élire », sans programmes, sans principes directeurs et sans cohésion.

Considérant que rien d’original n’avait été proposé cette année là non plus, j’ai pensé mettre alors en évidence sur ce site, sans RIEN EN MODIFIER, ce programme de 1994. Bien sûr, ce programme devrait aujourd`hui, en 2002, être remis à jour, ne serait-ce que pour changer les chiffres avancés à l’époque. Mise à part la proposition de création d’une entité métropolitaine – ce qui est enfin chose faite – les autres éléments de ce programme demeurent étonnamment d’actualité. Serait-ce que nous ne nous sommes pas beaucoup déplacés … ?

Mon but n’est évidemment plus de faire accepter ce programme; on peut désormais faire bien mieux. Je voudrais simplement inviter tout le monde à proposer des solutions aux problèmes de Montréal, aux problèmes des villes en général.

On remarquera que certaines des propositions qui sont faites devraient, si notre société fonctionnait à peu près correctement, être réalisées par les gouvernements de Québec ou d’Ottawa plutôt qu’au palier d’une ville. Je ne fais pas ici ces propositions parce que je confond les responsabilités des divers paliers de gouvernement, mais en application du principe que, quand le conducteur s’endort, le passager le mieux placé pour ce faire a le devoir de saisir le volant.

TEXTE SUIVANT

Préambule : Démocratie

Filed under: Auteur — pierrejcallard @ 11:39
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A quoi bon informer, expliquer, persuader, convaincre la population de la nécessité de changer la société si elle n’a pas le pouvoir de le faire ? Le régime politique actuel n’a de démocratie que le nom et le peuple ne peut initier une transformation sociale que s’il réalise d’abord une transformation des institutions politiques qui lui donnera ce pouvoir.

Comment le peut-il, puisque « Celui qui n’a pas le pouvoir n’ a pas celui de le prendre »? En mettant a profit les failles du Système actuel. Le colosse a des pieds d’argile et ce n’est pas sans risque qu’il baigne en eaux troubles… Avant de faire une révolution, le peuple doit faire un coup d’État et instaurer la démocratie. Il doit le faire et il PEUT le faire.

Préambule : Textes introductifs

Bill Gate « vaut » $ 100 000 000 000…. mais 40 000 enfants dans le monde meurent de faim chaque jour. Il y a des choses à changer. C’est pour ça que ce site a été écrit. C’est pour ça que vous devriez le lire.

« 2,3% des intérêts que rapporte la fortune de Bill Gates suffirait à nourrir ces 40 000 enfants… ». C’est un sophisme, et les intérêt de Bill Gates ne sont que des chiffres dans un ordinateur, alors que les enfants se nourissent d’aliments bien réels qu’il faut travailler pour produire. Il y a des choses à changer, mais il ne s’agit pas de prendre l’argent de Bill Gates. Il s’agit de mettre toute le monde au travail … et de faire en sorte que la hantise de doubler ou de tripler les chiffres dans l’ordinateur ne nous empêche pas de produire pour satisfaire aux besoins de tous les êtres humains.

Ce site propose un projet de société. Je ne prêche pas la révolution, mais je souhaiterais que sans violence – mais sans délai non plus – notre société accepte de mettre à jour ses principes, ses institutions et ses mécanismes que l’évolution des techniques a rendu désuets. Je voudrais promouvoir un esprit « évolutionnaire ».

Pierre JC Allard

14-03-08

79. Les dossiers de référence

Filed under: Auteur — pierrejcallard @ 5:25
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1. Le « Compendium»

C’est un traité constamment mis à jour de la science médicale et un élément de la section « Encyclopédie » de la « Bibliothèque » (virtuelle d’une Nouvelle Société (Sxxx). C’est la bible pour tous les professionnels du secteur de la santé. Seuls les auteurs dûment accrédité peuvent en changer le contenu ­ et toujours en gardant en archive la version précédente – mais chacun de ses divers chapitres et chacune de ses sections sert de point de départ à un de ces forums (Sxxx) dont nous voyons ailleurs les modalités et que sont les lieux où ceux qui savent discutent.

L’accès général au dossier Compendium est en principe ouvert à tous, comme le seront normalement tous les tomes de l’Encyclopédie, mais l’accès à certains dossiers pourra être réservés aux adultes et celui à certains sous-dossiers – (toxicomanie, pharmacologie, euthanasie…) aux seuls spécialiste et membres des professions médicales concerné; c’est une décision qu’il appartiendra à l’État de prendre, mai à laquelle la population devra donner son aval (Sxxx) . Des liens aux données épidémiologiques historiques et courantes de la Régie compléteront l’utilité de ce dossier d’information médicale exhaustive.

C’est un outil dont l’heure est venue. Peut-on s’imaginer l’intérêt énorme, pour le service responsable, de voir apparaître instantanément sur une carte, dès qu’ils sont rapportés, tous les cas d’une maladie et d’en voir l’incidence et la prévalence mises à jour sans délai? Voit-on l’intérêt pour la population qu’un médecin puisse voir apparaître à son écran, dès que l’usage en est autorisé, tous les médicaments brevetés et leurs équivalents génériques, avec leur description et les données statistiques pertinentes à leur utilisation respective, continuellement mises à jour par un service honnête et impartial, plutôt que d’être informé des progrès de la pharmacopée par les vendeurs de grandes firmes pharmaceutiques?

Le Compendium, vu sous un autre aspect, est aussi le contenu total du programme de formation de tous les modules d’apprentissage de toutes les spécialités médicales. Le professeur qui a des connaissances à transmettre ne les créent pas et n’a pas à les remanier. Il doit être le guide dans l’univers des connaissances du Compendium et son défi est d’en assurer l’apprentissage et la compréhension. Le professeur n’a plus a être une base de données, le Compendieum est cette base de données. Son rôle devient exclusivement didactique et pédagogique.

2. « Esculape :

Nous avons déjà parlé (Sxxx) de ce logiciel d’aide à l’autodiagnostic qui permet au patient d’interpréter lui-même ses symptôme. Ce logiciel, accessible de partout en ligne, permet de dégager les médecins des interventions où leur compétence n’est pas vraiment requise et donc d’optimiser leur disponibilité comme celle autres professionnels de la santé dans les cas où leur intervention est indispensable.

Ce service au patient est la première fonction d’Esculape, mais, entre les mains des professionnels de la santé, il revêt aussi une autre dimension. Esculape n’est en fait qu’un outil de recherche dans le Compendium et, pour celui qui sait ce qu’il cherche, et comment chercher, il accélère immensément le processus. Au niveau du diagnostic lui-même , le médecin n’aura plus à se demander si la coîncidence peut être fortuite de deux symptômes est l’indice d’une pathologie rare. Esculape lui en donnera la probabilité et lui indiquera les tests supplémentaires qui semblent opportun.

Le médecin ­ et tous les autres spécialistes dans le cadre de leurs attributions respectives ­ auront Esculape en main pour tout ce que la machine peut faire. Leur tâche sera d’introduire au diagnostic et au traitement, l’empathie, la créativité, l’initiative, toutes les composantes d’évaluation et d’interprétation subjectives qui en feront un bon jugement. Expert, mais humain.

3. L’ « Annuaire »

L’Annuaire est le bottin publié annuellement, mais mis à jour en continu en ligne, de toutes les ressources du secteur de la santé. Il consiste en trois (3) volets.

Dans un premier volet, sont inscrits tous les intervenants en santé avec leurs coordonnées, un bref résumé de leurs antécédents académiques et professionnels et la description de l’activité professionnelle pour laquelle ils sont qualifiés et détiennent les permis requis. L’information qu’on y trouve réfère aux éléments pertinents du dossier personnel de l’individu qui y est inscrit et vice-versa. (Sxxx) On peut donc avoir y avoir accès par lien à partir d’une page perso, comme cet annuaire peut lui même conduire à celle-ci.

L’information qu’on trouve dans l’Annuaire doit ête véridique et parfaitement crédible. Elle est donc préparée par l’intervenant concerné, mais ne peut être publiés à l’annuaire que par un corps professionnel compétent autorisé à le faire et disposant du code requis. Seule exception à cette règle, l’intervenant peut et doit indiquer lui-même à l’annuaire ses disponibilités de temps. S’il part en vacances, ou n’a pas une place à son agenda pour les prochains trois mois, il doit le dire. Rien d’autre ne peut être modifié dans l’ annuaire sans l’autorisation de l’individu et du corps professionnel compétent ou un ordre du tribunal.

Dans un deuxième volet de l’Annuaire, on trouve la localisation, la description et le détail des services, équipements et ressources disponibles dans toutes les institutions et tous les centres de santé du réseau, incluant le secteur pharmacie. C’est l’institution concernée elle-même qui prépare l’information, mais c’est le Régie qui s’assure qu’elle est factuelle et la met en ligne, sous réserve de la même exception indiquée plus haut concernant la disponibilité.

Dans un troisième volet, précédé d’une mise en garde appropriée, on indique la même information que dans les volets #1 et #2, mais concernant cette fois les ressources humaines et techniques du vaste secteur des médecines alternatives. S’il n’existe pas de corporation professionnelle régissant les activités d’un intervenant ou d’un établissement qui veut s’inscrire à ce volet de l’annuaire, ces derniers pourront rédiger eux-mêmes leur description et celle de leurs services et les y inscrire, mais le texte publié et accessible en ligne au public portera alors la mention « Auto-description non corroborée »… et l’on punira toute fausse représentation avec une sévérité exemplaire qui sera dissuasive.

Pierre JC Allard

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