Nouvelle Societe

28-07-14

Israël. Et s’ils partaient… les Palestiniens ?

Filed under: Auteur — pierrejcallard @ 12:00

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Cet article a pour but d’expliquer en mots simples la situation en Israel/Palestine. C’est un effort de simplification qui constate sans préjugés et prévoit sans arrière-pensées. Je ne serai pas dévasté qu’on dise de cette cette analyse qu’elle est simpliste ; il y a des décennies qu’on se tue – littéralement – à la compliquer.

J’écris ce texte parce que je crois qu’il peut être utile : une trêve dans le flux des accusations superflues et des et des provocations revanchardes. Je le crois clair, sans concessions à la langue de bois, et je ne pense pas qu’il me vaudra des amis ; j’ai l’âge de me permettre cette franchise.

Contrairement a mon habitude, je n’ai pas répondu un-à-un aux commentaires aux zouzaines de comentaire ue cet article m’a valu sur Agoravox . Je n’en ai fait qu’un  général et que j’ai voulu impartial, sur les commentaires eux-mêmes, lorsue j’ai pensé que cee fil avait  apporté tout ce qu’il pouvait apporter de positif.

***

Tout au long du XXe siècle une population juive a émigré vers la Palestine. Je précise que je définis ici comme « Juifs » tous ceux – et seulement ceux – qui se sentent juifs ou sont perçus comme juifs et savent qu’ils sont perçus comme tels. Ainsi définie, la judéité ne repose concrètement ni sur une origine raciale ou ethnique vraie ou supposée, ni sur une croyance ou une pratique religieuse, mais sur un sentiment d’appartenance. Or, Il n’ y a pas d’appartenance sans une forme d’exclusivité qui suppose une DIFFERENCE. Le Juif est donc toujours exclu ou s’autoexclut d’une société non-juive à la mesure de cette différence assumée.

Cette différence étant tenue pour acquise, il est bien normal que se développent chez tout Juif deux (2) tendances : a) celle de tirer le meilleur profit de sa différence et de la solidarité découlant de son appartenance à son sous-groupe au sein d’une population identifiée par définition comme différente… et b) celle de réaliser ce qu’on pourrait appeler un « Projet Israel » : une société « JUIVE » exaltant des valeurs juives, dans laquelle le Juif ne serait plus l’élément différent, mais deviendrait la norme.

La poursuite de ces deux (2) objectifs a mené au projet d’une « société juive » qui a été mise en en incubation dans un espace fermé – Israel -, soutenue par une diaspora qui se souhaite partie prenante de ce projet prométhéen, mais sans faire le choix d’y donner totalement de sa personne. Sur ce projet se sont greffées un myriade de considérations philosophiques – pro et antisémites – ainsi que certaines dissensions internes à la judéité elle-même.

De ce projet de base sont nés avec les ans des agendas politiques et économiques. Des récupérations en ont aussi constamment été tentées, partant de motifs allant des plus nobles aux plus triviaux et aux plus ignobles. Ceux qui sont impliqués dans le « Projet Israel » et y croient instrumentent tout le reste … et, inversement, le projet lui-même a été instrumenté comme nul autre. La place des Juifs dans la finance et les communications, ainsi que leur rôle déterminant dans la politique interne de l’État le plus puissant du monde ont donné a ce projet juif une importance énorme dans le monde actuel. Or, il y a un problème…

Pour diverses raisons, ce projet a été établi sur une territoire déjà peuplé, sans l’accord et et au détriment des occupants. RIEN ne peut moralement justifier cette invasion, pas plus que ne peuvent être justifiées moralement la conquête et l’occupation des Amérique par les Européens. L’existence d’Israel ne repose donc pas sur un rapport de droit, mais sur une de force et rien de plus. Il est oiseux d’ailleurs de penser a une autre rapport entre Palestiniens et Juifs, puisque la réalisation du « Projet Israel’ implique un État JUIF homogène. Ce qui n’y est pas juif en est une imperfection. Ce qui est Palestinien en Israel ne peut être voué qu’a disparaitre.

Faire d’Israel un État bi-ethnique, bi-culturel, serait l’échec du « Projet Israel » dans sa finalité même,a fortiori si les Juifs y deviennent minoritaires. Il faut que disparaisse d’Israel ce corps étranger qui ne peut être assimilé que constitue sa population palestinienne. Mais comment le faire disparaitre ? Le judaïsme n’est pas une religion de prosélytisme qui ferait que des musulmans se convertissent en masse. Le « Projet Israel’ en Israel ne peut donc se réaliser que si le Non-Juif en Israel part … ou accepte un statut permanent de non-citoyen, devenant un gastarbeiter,  toléré de résidence pour fournir un service de travail selon les besoins, mais virtuellement étant ainsi évacué du pays rée. C’est vers cette solution qu’Israël semblait vouloir diriger les Palestiniens.

Mais, pour des raisons qui restent a expliquer, on a mise hors-jeu l’option d’un foyer national d’accueil pour les Palestiniens d’Israel. On l’a fait par l’envoi massif de colons juifs en Cisjordanie. En effet, la Cisjordanie ainsi morcelée et ouverte à la colonisation juive, a cessé d’être une option réaliste de foyer national pour les Palestiniens.

Ceux-ci n’auraient alors d’autre citoyenneté acquise ou promise que celle découlant d’une identification à des lambeaux de territoires disjoints sur lesquels ne pourrait s’établir que le souveraineté d’un État sans continuité, regroupant, administrativement seulement, dans un ensemble sans cohésion, un quasi-État dépourvu de toute viabilité économique et ayant la structure d’une « Fédération de Bantoustans » sous tutelle israélienne. On a rendu cette solution bien répugnante.

Cette décision de ne plus disposer d’un déversoir- exutoire acceptable en Cisjordanie pour y baser la citoyenneté palestinienne rend bien difficile l’homogénéisation d’Israel, car à défaut d’une évacuation virtuelle, par une domiciliation en Palestine en zones contrôlées des résidents palestiniens en Israel – dans le cadre d’une d’inégalité programmée et assumée, – il ne reste pour réaliser le « Projet Israel » d’un État vraiment juif que la solution de l’évacuation physique des Palestiniens, auquel cas se crée naturellement l’alternative symmétrique de la disparition de l’État juif lui-même….

Un quitte ou double risqué, car la disparition de l’État juif est aujourd’hui inconcevable, mais quand tout repose sur un rapport de forces et que le paramètre « temps » est ouvert, rien n’est impossible. La démographie travaille pour les Palestiniens et la toute-puissance américaine faseye…. Un temps pour négocier.

La véritable question est de savoir à quelles conditions la population palestinienne accepterait de PARTIR en renonçant a ses droits… et un pays limitrophe accepterait de l’accueillir, en échange d’un réajustement territorial dans la mesure où il est encore possible, mais surtout d’une assistance technique et financière massive, tant au pays d’accueil qu’aux migrants individuels palestiniens eux-mêmes.

N’est-ce pas la seule bonne solution ? Les Palestiniens, se resignant a un rapport de force defavorable, partiraient en laissant le champ libre au « Projet Israel », mais à des conditions avantageuses. Des conditions qu’on ne peut refuser….

Bien sûr, s’opposeront a cette solution tous ceux qui ne veulent pas qu’on achète sa maison au Palestinien qui va migrer, parce qu’Ils font leur blé à vendre l’obus ou le missile qui détruira la maison et tuera le Palestinien est ses enfants…. Mais il faudrait peut-être se demander qui mérite de vivre, du Palestinien et de ses enfants ou du marchand d’obus et de missiles Se demander aussi, si le cout d’une délocalisation volontaire des Palestiniens hors des frontières d’Israël ne serait pas bien moindre que celui d’une guerre qui ne finira jamais et dont l’image d’Israël et des Juifs ne cessera jamais de souffrir.

Pierre JC Allard

5 commentaires »

  1. En sommes une sorte de solution finale , déjà testée par Hitler

    Commentaire par GUIRAIUD — 06-08-14 @ 8:52

  2. La solution que ne fait mourir personne…

    PJCA

    Commentaire par pierrejcallard — 06-08-14 @ 8:59

  3. Et les colons israéliens seront identiques aux déplacés allemands qu’ Hitler avait expédiés dans les pays sudètes pour coloniser les pays de l’est afin d’y trouver un élargissement de l’espace vital .Vraiment l’histoire se répète , le modèle NAZI s’exporte bien .

    Commentaire par GUIAIUD — 06-08-14 @ 9:31

  4. Bonjour M. Allard et merci pour cet article d’une extrême clarté et sur un ton posé incitant à la réflexion.

    Je pense que passé la naissance de l’état israélien pensé pour se débarrasser des juifs d’Europe, le problème majeur vient une fois de plus du formatage intellectuel des opinions publiques par les médias et ceux qui les commandent. Rien que le fait de créer une « ligne de démarcation » entre Israël, « les bons » puisque alliés des USA et les « terroristes palestiniens » crée déjà un affrontement nuisible à une solution non pas finale, mais vivable pour tous.

    Créer un état palestinien d’accord, mais qui vivra sur quelles bases économiques ? Le Hamas n’exploite-t-il pas à outrance son fonds de commerce basé sur un peuple où les enfants sont nés dans ce climat de guerre permanente.

    Le soutien actuel d’une partie de l’opinion publique mondiale est-elle réellement fondée ou s’agit-il de dissimuler l’antisémitisme des peuples européens et autres ? En France, cette réaction de soutien au peuple palestinien prend une tournure inquiétante en raison de l’orientation « pro-islamique » de certains dirigeants dont le président.

    De nos jours, et passé les incontournables américains, les amis de la France sont le Qatar, l’Arabie Saoudite dont les dirigeants sont accueillis à bras ouverts et achètent tant les châteaux de Dordogne que les équipes de football. On est assez loin ici des préoccupations et des droits légitimes du peuple palestinien. Tout ceci ne constituent pas des réponses, mais au contraire des interrogations.

    Commentaire par ALBIE Alain — 08-08-14 @ 11:21

  5. @ A.Albie

    Toutes choses egales, Quidam lambda prend parti pout la victime et contre le bourreau; les droits et les justification n’interessenr que les experts. Ce que pense Lambda ici est important, car il est clair que la seule pressionr réelle sur Israel est via celle exercée sur les Juifs de la diaspora. Or ccette pression n’est pas gérable avec delicatesse, puisque elle éveille immediatement l’antisemitisme. Il faut que tout le monde jauge les conséquences de son action en considerant les possibilités de dérapage.

    PJCA

    Commentaire par pierrejcallard — 08-08-14 @ 5:46


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