Nouvelle Societe

15-11-05

16 Les mini-garderies

Filed under: Auteur — pierrejcallard @ 9:03

Ce sont les parents et des gardiens ayant reçu la formation parentale appropriée qui donneront sa première éducation à l’enfant, au foyer ou dans dans ces mini-garderies n’accueillant jamais plus de 8 marmots et souvent animées par des voisins.

Ces éducateurs de base auront une vraie mission éducative. Restreinte, mais qui devra être poursuivie avec diligence: socialisation, développement physique équilibré, principes et valeurs morales de base et connaissances usuelles pratiques.

Ils pourront aussi transmettre à l’enfant des rudiments de culture, sous forme de contes, mythes et légendes. On les leur enseignera au cours de la formation parentale, corrigeant ainsi une lacune majeure de leur propre éducation. 

La mission de “premier éducateur” exigera ce minimum de connaissances qu’apportera la formation parentale, mais surtout, comme aujourd’hui, un maximum de dévouement et d’engagement.

S’il n’y avait qu’UNE modification que nous puissions apporter à notre système d’éducation, ce serait d’y ajouter cette composante initiale de formation des parents et gardiens à leur rôle de premiers éducateurs.

Ceux qui assumeront cette tâche tenteront d’être des modèles d’imitation pour une capacité d’expression verbale correcte. Du moins, on fera l’impossible pour qu’ils deviennent de tels modèles et la télévision éducative les y aidera. Nous parlons ici d’une véritable télévision éducative, donnant à ce vocable un sens nouveau.

Pour aider parents et gardiens, durant toute la période préscolaire, sept (7) canaux de télévision devraient être créés qui diffuseraient en permanence une programmation éducative visant les enfants de 0, 1, 2, 3, 4, 5 et 6 ans. Pas des dessins de Mickey Mouse, mais une programmation dont la première caractéristique sera de musique et sons au départ, puis de PARLER. Cela durant la phase de 0 à 3 ans que nous discutons ici, mais cet outil demeurera disponible durant la période suivante de 3 à 7 ans.

Parler un langage grammaticalement correct. Utiliser un vocabulaire qui, selon le niveau choisi aura la richesse et la diversité qui conviennent à des enfants d’un, deux, trois, quatre, cinq ou six ans. Rien n’interdit, au contraire, que des images soient là pour attirer et retenir l’attention de l’enfant; mais l’accent doit être mis sur le LANGAGE. Il faut que les enfants de toutes les classes sociales aient la chance d’entendre – et inconsciemment d’assimiler – la structure correcte du langage et un vocabulaire de base adéquat.

Ces canaux de télévision ne doivent pas être là pour occuper les enfants pendant que les parents ou gardiens vont faire autre chose. Ils doivent être là en arrière-plan, pendant que les enfants jouent et s’amusent, comme une source additionnelle d’information à laquelle chaque enfant, selon sa personnalité et son développement, prêtera plus ou moins attention, mais dont il retiendra inévitablement quelque chose.



Ces canaux devraient être toujours en marche dans une mini-garderie, sauf quand le gardien lui-même parle aux enfants. Il serait souhaitable que les parents acceptent de les garder aussi en marche à la maison le plus souvent possible, ayant l’humilité d’accepter que le modèle d’expression que proposeront ces canaux aura pour résultat de procurer à leurs enfants une compétence au niveau du langage que la majorité des parents ne peuvent transmettre parce qu’ils en ont été eux-mêmes privés.

Il ne serait pas utile d’entrer ici dans le détail de ce que l’on jugera indispensable d’enseigner aux enfants d’âge préscolaire en mini-garderies. C’est le contenu des divers modules du programme de formation parentale, dont la préparation sera faite avec soin, qui révèlera ce que les parents – ou les mini-garderies en leur lieu et place – transmettront aux enfants. On peut cependant en dire deux choses:

– Elles devront prioritairement viser à donner aux enfants de TOUTES les classes sociales ce qui manque aujourd’hui à tant d’entre eux: la capacité de penser et d’exprimer leur pensée de façon cohérente, capacité qui est la pierre d’assise de toute éducation ultérieure et qui ne peut venir que de l’imitation d’un modèle;

– le contenu dispensé par les mini-garderies et les parents durant cette période devra faire le lien avec les programmes des garderies traditionnelles, Pré-maternelles et Maternelles, lesquelles pourront alors bâtir sur une base plus solide et traiter avec des groupes plus homogènes, pour deux raisons:

a) l’écart systémique de préparation entre les enfants des diverses couches sociales se sera amoindri, et
b) les enfants en difficultés d’apprentissage nécessitant une attention particulière auront été réorientés vers des filières distinctes, à titre temporaire ou permanent.

À partir de trois (3) ans l’enfant, pour assurer sa socialisation, passera à une garderie traditionnelle, c’est-à-dire ayant plus de 8 enfants sous sa garde, puis de là en Pré-maternelle et en Maternelle. Ce passage ne doit pas se faire brutalement, toutefois, mais progressivement.

Cette intégration progressive est non seulement opportune pour l’enfant et créatrice de travail pour les parents et gardiens, mais elle est aussi une source d’économies. Des économies substantielles pour la collectivité découleront de ce qu’une partie significative des activités de garde de l’enfant seront prises en charge en mini-garderies, en considération d’une rémunération plus modique que celle du personnel des grandes garderies et surtout des enseignants de Maternelles et Pré-maternelles, lesquels, dans le contexte du travail-revenu garanti, ne seront pas privés d’emplois mais propulsés vers des activités plus rémunératrices.

Pierre JC Allard

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