Chaque jour un sujet de réflexion et des questions à se poser…
27 novembre (23/33)
UN TEMPS POUR RESSENTIR…
En ce lendemain du débat des chefs, j’ai fureté de-ci de-là sur la Toile, parlé à gauche et à droite – au propre comme au figuré – cherchant à voir si quelqu’un avait convaincu qui que ce soit de quoi que ce soit et si quelque chose avait changé… puis j’ai tout a coup compris que je cherchais mal et que je voyais tout à l’envers.
Je cherchais des électeurs qui auraient changé d’opinions. Je sautais une étape, car les changements d’opinions, si changements d’opinions il devait y avoir, ne viendraient que plus tard. Pour l’instant, chacun redevenait simplement lui-même, ramené par ce débat qu’il avait vu un peu par habitude et sans grand intérêt, à une réalité qu’il aurait préféré ne pas voir .
OUI, il y aura une crise, et OUI il faudra s’en occuper, et OUI il faudra faire confiance à quelqu’un… Mais à qui ? Tout entier dans la parfaite insignifiance de son train-train quotidien, de la première neige, des cadeau des fêtes et du party de Noel, chacun qui n’a jamais connu une crise, ne sait pas vraiment de quoi il s’agit et n’en sait donc pas les causes ni les effets.
Chacun redevient lui-même et se prépare à choisir en fonction de sa nature profonde, sans trop d’attention pour les faits ni surtout pour les idées. Chacun se retrouve et va se lover dans ses émotions primales.
Ce lendemain de débat, j’ai retrouvé inchangés, au Québec de 2008, les deux clans que j’avais déjà identifiés il y a une décennie : les Peurdurix et les Ombelix. Je vous invite à lire CE TEXTE. Plus de gauche ni de droite qui tienne, juste des gens pour qui, comme le disait si bien André Gide, l’importance est dans le regard et non dans la chose regardée.
Pour les idées, on les a déjà depuis longtemps. Pour le évenements, on n’y comprend rien. Reste à trouver celui ou celle qui fera marcher cette machine compliquée qu’on appelle une société et dans laquelle on est sans l’avoir demandé à une place qu’on n’a pas choisie. On se résigne donc à ne plus réfléchir, mais à RESSENTIR.
On nous consulte pour passer le volant ? Ah bon… Tiens, lui il a l’air sérieux, mais pas très avenant. Il nous bouscule. Abusera-t-il de nous ? Et le petit jeunot ? Il sourit, il pense vite, y a-t-il plus important que de penser vite quand on est en terrain inconnu ? Et la dame ? Sait-elle vraiment ce qu’elle doit faire, ou ne veut–elle que faire ce qu’elle sait faire ?
Si ces gens se taisaient et nous laissaient ressentir, tout irait mieux. De toute façon, on ne les écoute plus… On veut suivre nos instincts, la peur et la vanité… après on verra bien…
Pierre JC Allard
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